Les Jeux Olympiques ont rythmé ma vie ! Je me souviens de ceux de Barcelone en 1992 : j’étais seule en vacances et j’ai eu une énorme insolation à la plage. Puis de ceux d’Atlanta en 1996 que j’ai regardés à Lima, au Pérou à la fin d’un séjour épique d’abord passé à Huancayo dans les Andes. Ensuite, ceux de Grèce en 2004 furent mes premiers jeux de femme mariée ! Et enfin ceux de Londres en 2012, alors que j’habitais en Grande-Bretagne depuis 11 ans, avec le fameux « saut en parachute » de la Reine, à la suite de James Bond (Daniel Craig) ! Cette année comme les JO étaient à Paris, j’ai voulu en profiter. J’aime regarder les performances sportives, mais aussi apprendre à connaître la personnalité des athlètes. Et aujourd’hui, surtout grâce aux réseaux sociaux, on peut suivre beaucoup d’histoires personnelles ! Après quelques recherches, j’ai relevé 7 éléments qui les aident à garder une mentalité de champion !
1/ Une bonne préparation
Dans le sport, l’entrainement physique est bien sûr essentiel. Tout athlète le sait, c’est grâce aux multiples répétitions que le corps peut améliorer sa performance. Une alimentation équilibrée est aussi importante, ainsi qu’une bonne hygiène de vie (sommeil en particulier). Un bon moyen de rester serein et confiant, c’est de s’être préparé le mieux possible.
2/ Se concentrer avant l’épreuve
On ne s’en rend pas toujours compte, mais à chaque épreuve olympique, il y a beaucoup d’attente ! Chaque athlète a donc sa propre technique pour rester concentré en attendant son tour. Le gymnaste Américain au cheval d’arçons Steven Nedoroscik par exemple, garde les yeux fermés pour se repasser sa routine en boucle. Le plongeur Britannique Tom Daley a plutôt besoin d’une activité manuelle pour éviter de trop stresser, donc il fait du tricot ! Quant au nageur Français Léon Marchand, il préfère lire des mangas ou regarder des séries pour faire passer le temps, avant de « switcher » et de rentrer dans sa bulle jusqu’au bassin.
3/ Ne plus avoir peur de perdre
Le nageur multimédaillé olympique Français Florent Manaudou l’explique bien : « ce n’est pas en se mettant la pression qu’on arrive à être performant. On a peur du résultat en arrivant aux JO – il faut donc aborder les choses différemment. » En particulier reconnaître un état d’esprit négatif (du genre « j’aurai trop honte de moi si je perds », ou encore « si je ne ramène pas de médaille, je ne suis pas un athlète légitime ») et le remplacer positivement. Ainsi, avec l’aide de son préparateur mental, Léon Marchand a compris qu’en fait s’il perdait, ce n’était « pas si grave : je suis toujours aimé, j’ai ma famille, j’ai de la valeur, » disait-il lors d’une interview en 2022. Relativiser ainsi l’enjeu permet de se focaliser sur ce que l’on peut faire. Et si on s’est bien entrainé, tout est possible !
4/ Se relâcher pendant l’épreuve
Simone Biles, avant d’être surnommée « the GOAT » (Greatest Of All Times), se faisait appeler affectueusement “petite tortue » par sa mère. Elle a su en effet « aller à son rythme », et un pas après l’autre elle a imprimé sa marque de joie de vivre sur la gymnastique jusque-là plutôt stricte et austère. Après son départ anticipé des Jeux de Tokyo, Simone Biles a repris la compétition pour elle-même, afin de ne pas terminer sur un échec. Elle n’hésite pas à communiquer sur les réseaux et dans les médias avec humour et grands éclats de rire ! Elle explique également que si elle reste très concentrée avant chaque épreuve, mentalement elle fait « comme à l’entraînement », pour éviter toute pression. Une technique qui lui réussit, puisqu’elle a obtenu 11 médailles olympiques dans toute sa carrière !
Le coureur Américain Noah Lyles s’était préparé pour gagner le 100m et le 200m. S’il est arrivé premier de justesse au 100m, mais n’a pas pu atteindre son objectif au 200m car il avait attrapé la covid. Néanmoins, il explique combien il est important « d’être soi-même et de l’assumer, d’apprendre qui on est, de s’aimer soi-même et de trouver ce que tu aimes en toi » pour pouvoir réussir dans la vie. Ainsi, « quand on prend confiance en soi, on est joyeux et on aime ce qu’on fait. Et cela nous permet de continuer à grandir, à nous améliorer encore plus. »
C’est aussi l’expérience de Cyréna Samba-Mayela : elle s’est entrainée en Floride et elle est devenue « plus joyeuse, plus heureuse sur la piste, plus enthousiaste à propos de ses performances. » Résultat, c’est elle qui a remporté une médaille d’argent aux 100m haies, la seule en athlétisme à la France cette année !
De même, Léon Marchand a expliqué que quand il est arrivé à Paris, il a vu « les anneaux sur la tour Eiffel » et il s’est dit : « ça va être le moment de te lâcher, de te faire plaisir ! » Il raconte qu’au bord du bassin, il a pris ses lunettes pour « tenir quelque chose dans ses mains » et « se rassurer ». Il continue en disant : « je prends toute l’énergie qui arrive. Je relâche tout pour garder de l’énergie pour la suite. » Pour lui, chacune de ses 14 courses aux JO était comme « un cadeau à déballer ». Au final, « il a beaucoup profité » et aussi gagné 4 médailles olympiques
5/ Garder l’esprit sportif
Vous avez peut-être vu la judoka japonaise Uta Abe, devenue championne olympique à Tokyo, hurler sa douleur dans les bras de son entraineur après avoir échoué dès le deuxième combat ? Quant au Georgien Guram Tushishvili, reconnu coupable pour « action contre l’esprit du judo » après sa défaite, il a été disqualifié de la compétition.
Comme le rappelait le père de la jeune plongeuse Italienne Andrea Spendolini-Sirieix : « C’est du sport. Certains jours tu gagnes, et d’autres fois, tu perds. » Ainsi, Simone Biles considère que dans le sport, il faut savoir « perdre avec grâce ». Elle l’a d’ailleurs parfaitement démontré lors de la finale de gymnastique au sol quand, sur la deuxième marche du podium elle a salué avec sa compatriote Jordan Chiles la gymnaste Brésilienne Rebeca Andrade qui venait de remporter la médaille d’or. L’image est devenue iconique, tant elle représente l’esprit olympique d’humilité et de fair play.
Le judoka Français Teddy Riner a lui aussi voulu honorer son opposant Japonais Tatsuru Saito, qui s’était senti « pathétique » après sa défaite, à tel point qu’il hésitait même à « retourner au Japon. » Dans un message public, Teddy l’a félicité pour sa « performance impressionnante », sa « détermination » et sa « combativité » qui l’ont « poussé à se dépasser ». Il termine également en nous rappelant à tous que « les échecs font partie intégrante de notre progression et nous apprennent souvent autant, sinon plus, que les victoires. »
6/ Rester soi-même malgré les critiques
J’ai choisi 3 athlètes olympiques féminines qui ont beaucoup fait parler d’elles pendant ces JO ! L’Australienne Rachael Gunn tout d’abord, qui danse le break sous le nom de Raygun. Eliminée dès la phase de groupe, sa prestation plutôt « spéciale » a rapidement été tournée en ridicule sur les réseaux sociaux, au point qu’une pétition anonyme la déclarant « contraire à l’éthique » a recueilli 46 000 signatures. Assez choquée, Rachel Gunn a déclaré : “J’ai fait ce que je fais de mieux, j’ai montré ma créativité, mon style, un peu de caractère australien pour essayer de me faire une place sur cette scène mondiale.” Le comité olympique australien a fait retirer la pétition en ligne, qu’il jugeait « vexatoire, trompeuse et intimidante. » Le 10 septembre 2024, elle est devenue numéro 1 mondiale de danse sportive, d’après la Fédération mondiale WDSF.
La boxeuse algérienne Imane Khelif a quant à elle remporté la médaille d’or dans la catégorie des moins de 66kg, malgré une tempête médiatique (apparemment d’origine russe) l’accusant d’être un homme. Pour mettre fin à la polémique, le représentant algérien au Conseil de Sécurité de l’ONU a déclaré sans équivoque : « La boxeuse courageuse Imane Khelif est née fille, a vécu son enfance comme fillette et a pratiqué le sport en femme à part entière et je réaffirme ici qu’il n’y a pas le moindre doute là-dessus. » Après sa victoire, la championne a porté plainte contre X pour « actes de cyberharcèlement aggravé », et une enquête est ouverte. Elle a déclaré début septembre : « J’espère être encore plus forte dans l’avenir et revenir avec une encore plus grande motivation. »
Enfin, la joueuse de rugby américaine Ilona Maher, a reçu des remarques au sujet de son apparence jugée « trop masculine » et de son IMC. Elle a gagné la première médaille en rugby pour les Etats-Unis, une manière de contribuer au développement de ce sport outre-Atlantique ! Très suivie sur les réseaux sociaux, elle est devenue une star de la « body positive attitude ». Elle déclare ainsi que « tous les corps sont importants, tous les corps sont méritants. De la plus petite gymnaste à la plus grande joueuse de volley, des joueurs de rugby aux sprinteurs, tous les types de corps sont beaux et peuvent faire des choses incroyables. Vraiment, voyez-vous dans ces athlètes et dites-vous que vous pouvez le faire aussi. » Elle a fait la couverture numérique de septembre 2024 du magazine Sports Illustrated.
7/ Être soutenu
Cette année, les Français ont marqué les JO par leur ferveur dans tous les sports. Même si au stade de France certains athlètes ont été tétanisés par le bruit des supporters, beaucoup ont su canaliser cette énergie et se sont sentis portés vers la victoire. A tel point que pour la finale Poutre en gymnastique, l’Américaine Suni Lee (entre autres) a perdu l’équilibre à cause d’un silence trop pesant pendant l’épreuve !
Comme l’a déclaré Andrew Parsons, président du Comité Paralympique International : « La France est un pays célèbre pour sa mode et sa cuisine, elle est aujourd’hui connue pour ses supporters ! Peuple de France, votre passion et votre soutien ont été incroyables et magnifiques. »
Les athlètes paralympiques sont tous exemplaires par leur courage et leur détermination, ainsi que leur mentalité de champion ! D’ailleurs, saviez-vous qu’en para cyclisme et para-athlétisme les guides des athlètes reçoivent aussi une médaille ? Cela nous rappelle combien le soutien est important pour réussir. Ainsi, derrière chaque athlète il y a des coachs, des préparateurs sportif ou mental, des kinés, des nutritionnistes…et bien sûr ses proches ! Leurs encouragements dans les gradins pendant les épreuves, mais aussi leurs sacrifices en amont pendant la préparation sont inestimables. Le « couple en or » Américain Tara Davis-Woodhall et Hunter Woodhall l’ont bien montré : tous les deux ont célébré leur médaille d’or dans les bras l’un de l’autre et leur joie communicative a fait le tour de la planète !
Et vous, quels autres athlètes vous ont inspirés ? Que vous ont apporté les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? N’hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires !
